Haro sur l’anglais !

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L’anglais est partout. Personne ne peut nier l’omniprésence de cette langue utilisée à outrance dans des domaines comme le marketing, le tourisme ou le sport. Mépris des cultures sur leurs propres territoires ? Disparition progressive de milliers de langues ? La résistance s’organise ! Haro sur l’anglais !

 

La négation de la langue dans un seul but mercantile

Le collectif COURRIEL (collectif unitaire républicain pour la résistance , l’initiative et l’émancipation linguistique) a été créé à Lens en 2008. Ces « résistants » voient l’usage de l’anglais comme un manque d’imagination. Comment les services publiques peuvent-ils également privilégier l’anglais ? Cela parait impensable pour ses défenseurs de la langue française. Le français n’a pas a être marginalisé sur son propre territoire !

L’ennemi des 250 membres du COURRIEL est le « globish », cette version simplifiée de l’anglais n’utilisant que les mots et les expressions les plus communs de cette langue. Le collectif se bat contre cette uniformisation énorme à l’échelle transcontinentale. Pour eux, l’usage de l’anglais peut être jugé discriminatoire car l’ensemble des populations ne comprennent pas forcément cette langue, même dans une utilisation simplifiée. COURRIEL prend l’exemple de l’Union Commerciale Lensoise « Shop’in Lens » qui invitait les lensois à devenir des « shoppers ».

 

Le Pays de Galles, « laboratoire de survie »

Huit langues disparaissent chaque année. Avec elles, ce sont autant de cultures qui sont oubliées, d’histoires de peuples qui se perdent.

Le Pays de Galles est aujourd’hui considéré comme un « laboratoire de survie ». En effet, le premier ministre souhaite doubler le nombre de locuteurs du kymrique, la langue celtique régionale, pour atteindre le million d’ici 2050.

Un plan ambitieux étant donné que la langue galloise a perdu, en dix ans, 2% de locuteurs. La proportion des personnes parlant kymrique est aujourd’hui à 19% et des bastions traditionnels sont même passés sous la barre des 50%.

Afin de garantir la survie de la langue galloise, il faudra que, dans les vingt ans à venir, plus des trois quarts des enfants âgés de 7 ans soient inscrits à une école qui a pour langue principale le kymrique ! Un bel exemple en matière de dynamisation d’une langue en sursis. Même si l’objectif reste compliqué à atteindre (nombre important d’enseignants à former…), le Pays de Galles inspire d’autres peuples qui souhaitent sauvegarder leur « patrimoine » linguistique comme, par exemple, les irlandais.